Le Coromandel. Un Nouvel An avant l’heure.

La mer était à nos pieds oui, mais cette fois, la route aussi. Ce soir-là, avec nos 7h de route dans les pattes, nous n’avons pas eu le courage de chercher un bel endroit où dormir. Pas d’interdiction de camper, on est visible aux yeux de tous, les rangers ne viendront pas nous chercher ici.

Tu parles..! A 6h30 un type frappe à la fenêtre:

« Le camping sauvage est interdit sur toute la péninsule du Coromandel ! Les rangers arrivent, ils sont en train de mettre des amendes à tout le monde ! Partez avant qu’ils n’arrivent ! »

Les yeux encore à demi fermés, nous sautons à l’avant de la voiture et partons d’ici. Nous croisons le 4X4 des rangers, et nous repositionnons en ville, dans la rue, devant les maisons. Une technique qui semble plutôt bien fonctionner puisque nous l’avons réutilisé plusieurs fois sur la péninsule, sans jamais se faire remarquer.

Bon alors le Coromandel on l’a fait un peu comme le Northland. Mais en pire…

Hot Water Beach, c’est une plage où il suffit de creuser dans le sable pour trouver de l’eau chaude. Ici, chacun vient avec sa pelle et fabrique sa piscine d’eau chaude jusqu’à ce que la mer remonte.

Celle-ci on la verra de loin, la foule de monde sur la plage, et le nombre de voitures garées sur le parking nous ont très vite rebutées.

Cathédrale Cove. C’est une falaise joliment découpée sur la plage. Elle forme un arc, et si t’es dans le bon angle, tu vois le rocher au milieu, dans la mer.

On croise le bus de qui ramènent les touristes. On fait demi-tour.

En revanche, nous vivons de belles expériences.

Lors d’un bref rafraichissement dans la mer, Mia trouve une moule. Puis deux. Puis trois, …

Je l’accompagne et nous voilà avec un repas pour le soir. On a même failli pêcher une araignée de mer. Armées d’un bâton, d’une casserole et d’un peu d’ambition. On ne la pas lâchée pendant 30 minutes. Mais la marée montante a eu raison de nous et a rendu à l’araignée son terrain de jeu. Et c’est très bien comme ça, les moules suffiront bien largement pour le repas de ce soir.

Ici elles sont énormes ! Et vertes.

Enfin la coquille est verte… Elles mesurent en moyenne 8-10cm de longueur. Ouep. Enormes.

Un vrai délice. Un repas de luxe pour les petites backpackeuses que nous sommes.

La suite, je pense qu’elle est la partie mémorable de notre trip dans le Coromandel.

Tout au Nord de la péninsule, nous avons passées un agréable moment à papoter et rouler rien que sur des gravels roads. Rien que des routes qui longent la mer.

Quand je dis « longer » c’est que le fossé c’est la mer hein ! On pourrait presque se demander s’ils connaissent les tempêtes et les marées hautes ici. Par « ici », j’entends la Nouvelle-Zélande. Parce que des routes comme celles-ci, nous en avons emprunté tout un tas.

15h sonne l’heure du repas. Ce midi ce sera maïs frais. Nos estomacs affamés s’en emplissent et voilà qu’un homme débarque avec ses deux Goldens Retrievers. Après quelques futiles échanges, il nous propose une bière.

Chose que nous acceptons évidemment.

C’était sans compter sur tout ce qui allait se passer par la suite…

Deux autres hommes se joignent à nous, avec cette fois, deux Rottweilers. Leurs femmes respectives ne tardent pas à arriver ainsi qu’un autre de leur ami. Nous voilà donc en train de partager un apéro avec tout ce petit monde. Quand soudain, l’homme aux rottweilers apprend que nous dormons dans notre voiture.

« Ce soir je vous invite pour un bon repas, une bonne douche, un bon lit, et un bon petit déjeuner »

Et voilà, il est 10h, je me réveille avec une sacrée gueule de bois. On a partagé de nombreuses bières et de nombreux verres de vin jusqu’à tard dans la nuit. Mais avant ça, nous avons eu un vrai repas de Roi. De la viande ! De la vraie. Divinement cuite au barbecue. Accompagnée de pommes de terre et d’une salade de brocolis au bacon. Bwwha… ! Je ne crois pas avoir levée la tête de mon assiette durant tout le repas.

Et pour courronner le tout, nous avons frappé quelques balles de golf sur leur terrasse surplombant la mer.

Bacon and eggs sur barbecue, puis dans estomacs. Remerciements. Confiage de numéro de téléphone en cas de besoin. Ne voulant pas abuser de leur gentillesse, nous partons sans même avoir pris de douche.

Bah là les gars… On est le 31 décembre.

Alors le réveillon du 1er de l’an… On le passe à digérer notre cuite.

On profite des saucisses et des bouteilles d’eau offertes pour la St Sylvestre dans la ville de Whangamata. Ville où se déroule un festival dans lequel nous avions prévu de passer la soirée du réveillon. Les concerts n’étant pas à notre gout, nous avançons sur notre route.

On s’arrête dans une station essence pour un cappuccino et une brique de lait. Il est minuit.

Bonne année !