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Work Part : Essai n°2

  • amandinemaussion
  • 29 mars 2016
  • 13 min de lecture

Cap vers le Sud de l’ile du Sud !

Toujours en mode bande annonce, nous croisons de merveilleux paysages.

A Kaïkoura, ce sont de nouveaux habitants que nous découvrons, les phoques. A l’état sauvage bien évidemment, ils sont tout au bord de la route. D’ailleurs ici on ne nous avertis pas de la traversée d’éventuels vaches ou chevaux, ici ce sont les phoques qui traversent la route.

Dépaysement assuré !

Nous ne prenons pas le temps de nous arrêter, du travail nous attends ! Mais ce sont les yeux grands ouverts que nous parcourons cette grande autoroute parsemée de lacs et de montagnes enneigées.

Émilie (rencontrée précédemment à Auckland) se trouve locataire d’un appartement à Christchurch. Parfait, nous y partagerons quelques bières avant de reprendre la route le lendemain.

L’arrivée à Cromwell est magistrale. Ponctuée d’un « C’est là notre nouvelle maison ? »

Nous avons en effet, tendance à nous approprier les villes. Mais la nouvelle maison qui nous attend pour de vrai est elle aussi très appréciée. Elle ne contient qu’un micro-ondes, un mini four et une douche froide, mais elle sera parfaite et amplement suffisante ! Nous passons toujours nos nuits dans notre adorée « Titine » (oui là encore j’ai su faire preuve d’originalité...), mais cette fois-ci au milieu des champs de vignes. Un calme et un repos appréciable en fin de journée.

Journées qui ces fois-ci ne se terminent pas en piscine-bière. Cette fois-ci, la piscine est réservée au samedi matin. Pourquoi ? Parce que c’est le jour de la douche. Oui, LE jour de la douche. Non pas que nous n’en prenions pas la semaine, mais nous nous contentions de la douche froide, alors le samedi matin… C’est piscine, jacuzzi, et DOUCHE CHAUDE bordel ! Et puis on se fait toutes belles pour aller vagabonder les routes de Nouvelle-Zélande pendant le weekend.

Les journées de travail sont bien différentes de celles que nous avons connues à Blenheim. Première différence notable, Tim est le manager du vignoble.

Commençons par le début. Aux vues de ce que nous avons pu observer jusqu’ici, il semblerait que les Australiens aiment acheter des vignobles en NZ. Alors voilà, le type il a plein d’argent, il aime le vin, bin il achète un vignoble. Seulement ce gars-là, il a d’autres choses à faire que de s’occuper des vignes qu’il vient d’acheter. Et puis de toute façon, il n’y connait rien. Alors il embauche un (ou parfois des) types pour s’occuper de tout ça. C’est ici qu’entre en scène le manager. Tim.

A Blenheim, nous n’avons pas même été présentées aux managers. Il me semble que ce sont ces hommes que l’on a aperçus quelques fois et qui distribuaient les consignes à Tom. Isabel Vineyard était un grand vignoble, le plus grand de Blenheim il me semble. (Le propriétaire, australien toujours, était aussi celui du Countdown, l’équivalent de notre HyperU.) Je ne sais pas en quoi consistait leur travail, mais ils n’étaient pas sur le terrain avec nous. Pour les petites mains, ils ont donc embauchés « Precise contractor ». Dirigé par Ronda, cette société s’occupe de contracter les petites mains et de les manager sur le terrain.

A Greytown, dans les oignons, Tim était notre contracteur. C’est-à-dire que c’est lui notre boss, c’est lui qui nous paie. Mais les champs dans lesquels nous travaillons ne lui appartiennent pas. Il est lui-même managé par le propriétaire des champs (un détestable garçon qui nous a tout de même offert une glace le dernier jour)

Sous ces différentes organisations de la hiérarchie, il est évident que la meilleure était celle de Cromwell. Le manager était notre patron le plus direct. La plus déficiente étant celle de Blenheim. Avec tous ces intermédiaires, impossible d’avoir une réponse appropriée et juste, à nos questions. D’où ce grand nombre de day off à l’improviste.

Le travail à Cromwell est beaucoup plus décontracté. Le boss, Tim, est ici, avec nous et il met la main à la patte. Quand il n’est pas là, ce sont Shelly et Sue qui managent l’équipe. Des femmes. A la direction de l’équipe. C’est déjà une belle preuve d’ouverture d’esprit. Pit est aussi de bons conseils, 73 ans qu'il a le monsieur. Ce qui fait de lui un membre solide de l’équipage. Dad, (ou Mike) est le papa de Tim. Suite à une opération couteuse, il se doit de travailler à nouveau pour pouvoir rembourser celle-ci. A presque 80ans, il ramasse les raisins en blessant son dos pour financer une opération chirurgicale. Quand on réalise ça, on se sent bien d’être Français.

Les deux italiens qui travaillaient avec nous à Blenheim, nous suivent à Cromwell. Voilà donc l’équipe officielle du Mount Edward. Tim, Shelly, Sue, Pit, Dad, Daniele, Nicolo, Isaline et moi.

Le reveil du matin est grandiose, si nous avons besoin d'aller dans d'autres vignes, la route est absolument merveilleuse. Si nous restons travailler là où nous logeons, nous profitons de lever de soleil démentiels.

Si nous sommes embauchés pour la période du « harvest » ou « picking », bref les vendanges, ça n’est pas la seule tâche qui nous est réservée. En fait, nous devons aussi préparer les vignes pour l’hiver, et surtout pour le « prunning ». C'est la taille des vignes. Quand nous ne ramassons pas le raisin, nous enlevons alors les filets et les clips.

Mais lorsque nous sommes en journée de vendange, toute une nouvelle équipe est recrutée. Là, nous avons besoin de plus de monde ponctuellement, Tim fait donc appel à un contracteur. En l’occurrence, ça ressemble vachement à une boite d’interim spécialisée dans les vendanges, parce que leur boss à eux, n'est jamais sur le terrain. L’effectif est alors doublé, ce qui nous permet de rencontrer un tas de personnes, toutes plus ou moins intéressantes. Je resterais plus particulièrement marquée par ces deux chiliens adorables qui nous ont d’ailleurs invités à gouter leur spécialité. Un mélange entre le pancake et la crêpe tartinée d’une somptueuse… confiture de lait. Je dis confiture de lait parce que c’est ce que le gout m’a rappelé. Mais il s'agit d'une crème traditionnellement préparée en cuisant lentement du lait, du sucre, de la vanille, de l’acide citrique et de la cannelle. En d’autres termes, ça déchire ! Et concurrence même le Nutella, j’ai nommé, le « manjar » !

Ici, nous passons 4 semaines. Soit 4 weekends. C'est le moment de profiter des alentours!!

Week end n°1 : Queenstown

Sur la route nous découvrons les gorges de Cromwell. Magnifique canyon de pierre, ou une eau encore une fois incroyablement bleu-vert circule. Queenstown, c’est joli, ça a l’air vivant, jeune. Entourée de montagnes, d’un grand lac, c’est LA ville de la fête en NZ. Nous la traversons pour viser Glenorchy. Petit village renommé tout au bout d’une longue route qui longe le lac. Si Glenorchy est réputé, c’est parce qu’il est le point de départ de plusieurs grandes randonnées telle que la Routeburn (randonnée que nous ne pourrons pas faire à cause de l’automne et de sa pluie incessante). Mais aussi parce que la route qui y mène est splendide. Le trajet à lui seul vaut la peine du voyage. La route serpente entre la montagne et le lac, laissant une vue majestueuse sur le lac, les montagnes qui le bordent de l’autre côté, et ses iles de forêt. Je suis au volant, je m’éclate !

Week end n°2 : Highlands

Le deuxième weekend, j’ai tenu à aller faire un petit tour à Highland. C’est un circuit pour petits bolides. Il est à 10 min de la maison, je l’ai aperçu en arrivant à Cromwell et je m’étais juré d’y aller faire un tour. Le weekend dernier nous pouvions entendre les moteurs s’échauffer jusqu’à notre maison. Alors ce matin-là, au réveil, quand j’entends à nouveau ces délicieux ronronnements, je demande à Isaline d’y passer avant la douche dominicale.

Nous y croisons nos collègues chiliens sur le parking. Ils nous annoncent que le parc est exceptionnellement ouvert au public gratuitement. Il y a en effet un musée à visiter, des modèles plus ou moins récent de bolides y sont exposés. Dont la merveilleuse Rolls Royce Ghost.

Me voilà comme une enfant. Je suis émerveillée, perdue au milieu de ce tas de jouets. Ces jouets, ils valent des milliers de dollars. Le propriétaire du parc vient d’acquérir une petite merveille j’ai nommé l’Aston Martin Vulcan. Editée en 24 exemplaires seulement, elle est la seule de tout l’hémisphère sud. Les autres étant principalement aux Emirats Arabes. D’une valeur de 4,2 millions de dollars, ses 810 chevaux lui permettent de passer de 0 à 100km/h en 3 secondes seulement. Avec une vitesse maximale de plus de 320 km/h elle devient la plus puissante de toute l’histoire d’Aston Martin.

Elle vole sur le circuit avec une précision, une adhésion, une prise de vitesse et surtout une douce mélodie hors du commun. Les journalistes, les VIPs, ont payé la maudite somme de 5 000$ pour prendre place aux côté de l’heureux propriétaire. La Vulcan passe donc la journée à danser sur le circuit comme une jeune princesse qui viendrait d’être couronnée.

Boum ! Moi qui m’étais plongé dans un monde de Nature et d’Humains me voilà face à un grand paradoxe. Ces hommes dépensent des millions pour un (ou des) engins qui ne servent qu’à servir leurs caprices. Ces jouets qui ont surement coutés très cher en pollution, et qui continuerons de coûter à Terre tant qu’ils fouleront le bitume. Ce circuit arboré de fontaine et de pelouse grassement hydratée. Toute cette poussière de rêve qui nous est envoyée, j’y suis réceptive. Non pas parce que je me fais piéger, mais parce que j’aime ça. La mélodie des moteurs rugissants me fait frissonner. Mes mains brulent d’envie d’empoigner le volant, d’appuyer sur la pédale, et de faire chanter moteur, pneus, et asphalte.

Week end n°3 : Aoraki

Nous choisissons de nous évader. Cromwell est situé en plein centre du Sud, autour de nous Fjord, Queenstown, Wanaka, Mount Cook, lac Tekapo,… Bref, nous ne savons pas où nous irons, mais nous y irons. Cela fait bien trop longtemps que nous ne sommes pas parties profiter de la nature néo-zélandaise.

Il aurait fallu nous voir partir ! Haha ! Emportant l’intégralité de nos affaires! Préparées à l’imprévu, au "on ne sait jamais". Nous partons un weekend, équipées pour 2 semaines. Haha!!

Mais ce « On ne sait jamais » n’est pas une précaution d’outils qui pourraient être utile dans le cas où…. Mais une simple précaution dans le cas où nous ne reviendrions pas à Cromwell. Parce que oui, ne l’oublions pas, nous sommes libres !

Mt Cook sera finalement élu pour sa proximité (Mia a encore passé trop de temps dans la douche…) Sur la route, nous franchissons le Lindis Pass. Aux alentours, rien d’autres que ces grandes montagnes jaunes de steppe et la route qui y serpente. Après avoir loupé la route pour le Mont Cook, nous tombons nez à nez sur le Lac Pukaki. Une pause s’impose. Ainsi que le silence. Nous voilà arrivées. Nous voilà réveillées. Un instant de magie aux abords du lac.

Demi-tour vers le Mont Cook ! La route longe le Lac Pukaki pour le plus grand plaisir de nos yeux. Ce bleu, je ne l’avais jamais vu. A chacun de mes voyages, j’ai découvert de nouvelles couleurs. De nouvelles nuances qui laissent mon cerveau penser qu’il s’agit d’une nouvelle couleur.

Le Mt Cook surplombe le lac. Il y est le maître. Mais ce sommet est aussi le maître d’un parc national qui porte son nom. "Aoraki" en Maorie. A vrai dire, du haut de ces 3 724m il est le point culminant de la Nouvelle-Zélande. On peut donc presque dire que c’est le maître de la Nouvelle-Zélande. En tous cas pour moi, il est mon plus beau coup de foudre Néo-Zélandais.

Tout au bout de la longue route qui longe le lac Pukaki se trouve le petit village du nom du Mont Cook. C’est d’ici que l’on peut observer le Mont Cook au plus près, par la voie routière. Puisque tout le reste autour de lui, n’est que parc national. D’ici, partent quelques randonnées. Nous en ferons les plus courtes puisque le soleil se cache déjà derrière les montagnes.

Un passage aux Blue Lakes nous laisse un peu perplexes, les lacs sont d’un vert-marron laissant à désirer. Qu’importe, ce moment est traversé par le vent, sa main et 2 canards. Un souffle coupé au milieu des montagnes. Nous sommes seules. Le silence est glaçant. J’en frissonne de joie.

Un peu plus tard sur le sentier, un panneau indique que les Blue Lakes l’étaient il y a des années. En effet, du temps ou le glacier s’étendait encore jusqu’ici, l’eau en ruisselait et formait ces deux lacs. L’eau qui provient d’un glacier mes amis, c’est froid, mais c’est surtout ultra pure. En été, les lacs étaient investis en tant que bassin de baignade. L’hiver, ils se transformaient en patinoire. Maintenant ? Et bien maintenant le glacier a reculé et n’inonde donc plus ces deux lacs. Si bien que c’est la pluie qui s’en charge. Laissant donc l’opportunité aux algues de s’y développer. D’où ce vert-marron.

Au delà des escaliers du bonheur...

Un peu plus haut sur le chemin, une merveille nous attend. Un lac d’icebergs.

C’est encore une fois le silence qui prend place. On se met à chuchoter. Comme si on avait peur de perturber le lever de Lune. Je n’ai d’autres mots pour décrire ce moment. Je sais que j’ai été très amoureuse. Amoureuse de mon amoureuse, amoureuse de la Nature, de la Vie, de ma vie, de moi,… Devant ces spectacles, tout se tait. Notre pensée disparait. Un vide intérieur prend place. Ce vide intérieur, il n’en est pas un. Ce vide, c’est la Liberté. La liberté d’Être.

« Ce soir rien peut me toucher, je flotte au-dessus du sol, les planètes sont alignées »

Voilà ce que mon ordinateur chante au moment où j’écris ces mots. Alors je m’arrêterais là, ils résument la sensation. Le moment.

Je vous le souhaite à tous.

Le lendemain, la pluie s’invite à notre weekend. Mais elle ne l’a en rien gâché. On enfile nos jolis K-Way et on va se balader. Sur cette randonnée, pas de paysage à couper le souffle. Pas de Kéa comme promis. Mais une douce pluie qui fait du bien, de belles paroles, de belles discussions. Un calme serein plane.

Sur le chemin du retour, de la magie encore. Encore et encore. Un ciel comme nous n’en n’avons jamais vu… Le ciel est en feu au-delà de la montagne. La légère pluie reflète ce ciel de feu sur la route qui semble elle-même prise dans les flammes. Les couleurs de tout ce qui nous entoure en sont modifiées. « Le lion est mort ce soir » nous met dans une ambiance savaneuse, on est deux enfants, et on joue sur un grand territoire qui s’appelle Terre !

Week end n°4 : Départ

Se préparer à partir, quand on a sa vie dans le coffre, ça ne prend pas un weekend. En revanche, quitter le pays après 6 mois de vadrouille et rentrer à la maison en passant par l’étape Asie. Ca s’organise.

Même si les raisins pourrissent, que les feuilles jaunissent et tombent, même si Kiara la longboard est démontée. L’horizon brille. Le ciel est bleu.

Je développe :

Jusqu’ici, nous prévoyions de quitter la Nouvelle-Zélande courant juin-juillet. Garance étant prête à se déplacer au Sri Lanka, je l’y rejoindrais au mois de juillet. Super projet, Isaline nous rejoindrais aussi pour passer un peu de temps avec nous, mais elle en profiterait aussi pour faire une formation de plongée en Thaïlande,… Bon on ne sait pas, tout ça n’est pas bien clair. Mais on a le temps !

Pour nous, penser à ce qu’il va se passer dans 3 mois alors qu’on ne sait même pas de quoi demain sera fait… C’est impensable !

Et pourtant…

Quelques jours avant le départ au Mt Cook, nous apprenons que les billets d’avion vont être difficilement modifiables pendant l’été. Tous nos projets s’écroulent donc. En 10 minutes plus rien ne tiens la route. Il faut choisir, partir avant l’été, ou après. Mais pendant, ça ne sera pas possible.

Isaline doit rentrer, ses études l’attendent en Belgique. Pour elle, un départ avant l’été s’impose. Elle ne modifiera donc pas ses billets et rentrera en Belgique début juillet. Avec un mois en Asie avant cela, son départ de la Nouvelle-Zélande est prévu pour le 5 juin. Waw, dans 2 mois. Les 3 mois qui me paraissent alors bien lointains se compressent d’un seul coup et j’ai l’impression qu’il ne me reste plus qu’une semaine pour profiter du temps qui m’est alloué avec elle.

Et moi ? Et moi alors ? Qu’est-ce que je fais ? Quand est-ce que je pars ? Bouh… On prend sa respiration et on réfléchit. Pour commencer déjà, quand est prévu mon retour en France initial ? Je dégaine mes billets d’avion et vérifie la date que j’avais initialement choisie. Le 29 juin… Ça aurait été parfait pour embrayer alors le mariage de mon adoré Titi. Ouais mais… J’ai aussi prévu un mois en Asie avant… Alors… Aïe ! Je suis censée quitter la Nouvelle-Zélande dans un peu plus d’un mois ! Non non non. Ça ce n’est pas possible. Non non sérieux les gars, c’est beaucoup trop tôt. On a pas même visité l’île du Sud encore ! Non non, viens on va se coucher on verra plus tard, mais je ne peux pas partir si tôt.

Et puis… Je rêve. Il en faut parfois peu pour prendre une décision. Dans ce cas, c’est un mauvais rêve qui va m’y aider. Je rêve d’être rentrée en France, mais je suis incapable de profiter de ma famille, de mes amis. Je suis trop obsédée par reprendre un avion pour vite retourner en Nouvelle-Zélande. Ce rêve me laisse un goût amer que je refuse de vivre. Ils me manquent, je veux rentrer et être prête à profiter de la chance que j’ai de pouvoir passer du temps avec eux. Sereinement, sans regret. Ne regarder derrière moi qu’avec la nostalgie d’une fête terminée. Mais une fête dont j’aurais su enjailler chaque moment, chaque personne, chaque émotion, chaque envie.

Et puis… Isaline me raconte cette histoire. Et si moi je restais ici jusqu’à la fin de mon PVT ? Et si nous n’avions pas peur de se séparer, de se perdre ? Et si c’était la solution ?

Il n’y a rien, en moi, à ce moment précis, qui ne me dise « non. » Je l’écoute, et je suis toute entière, mon cœur, ma tête, et mes couilles, me dise « Ouais. Grave.»

Ça ne va pas être simple. Nous venons de passer 6 mois 24/7 ensemble. Nous venons de vivre des choses extraordinaires ensemble. Comment va se passer la suite de mon voyage ? Non seulement sans elle, mais surtout, seule ?

Et bien justement, je suis venue ici seule. Isaline m’a accompagnée pendant les premiers mois. Ce fut riche. Mais maintenant, j’ai l’opportunité de continuer ce voyage seule. D’atteindre encore un peu plus cet objectif, ce défi que je me suis lancée avant de partir. J’ai besoin de temps avec moi-même. De solitude. Profonde. J’en ai peur, j’ai peur de me retrouver face à moi-même. Mais j’en ai besoin. Et puis... 4 mois, seule, ça va être bon pour mon anglais ! Je vais voir l’hiver Néo-Zélandais ! La neige sur les montagnes ! Oh ! Ca me laisse même le temps pour un voyage en Nouvelle-Calédonie ou sur les iles Pacifiques ! Mais oui ! Et puis, je vais retourner chez Patrice et Autumn ! Oui ! Et Daryn va m’aider à faire passer le WOF ! (Equivalent du contrôle technique) Et vendre ma voiture ! A cette période je pourrais en tirer un bon prix !

[En hiver, tout le monde rentre dans son pays respectif, les voitures se vendent à la pelle, mais pas d’acheteurs, ils arriveront en septembre. C’est la loi du marché, plus d’offre que de demande, les prix chutent. Au printemps, c’est l’effet inverse qui se produit. Les nouveau voyageurs arrivent mais peu repartent, donc plus de demande que d’offre. Les prix des voitures flambent de manière tout aussi brutale qu’ils ont chuté. Je pense d’ailleurs qu’il y a là un vrai business à faire. Nombre de backpackers bradent leur voiture pour quelques centaines de dollars, soit à peine 500€. Et ces même voitures seront revendues pour le triple 3 mois plus tard. ]

Enfin, je n’ai que de bonnes raisons de rester.

Un appel au Cercle des Vacances, mon billet n’est valable qu’un an, je dois donc être de retour sur le territoire français le 21 Octobre 2016 au plus tard.

C’est décidé, je rentrerais la 21 octobre 2016 en France.

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