Rotorua, Taupo, Napier. Géothermal activities. [« Ça sent la hot pool »]
- amandinemaussion
- 2 janv. 2016
- 5 min de lecture

L’année commence avec trois jours de pluie non-stop. Elle ne s’arrête pas même 10 minutes. Alors nous allons découvrir la vie recluses dans la voiture.
Sur la route pour Tauranga, sous l’abri de bus, nous cuisinons nos pommes de terre sautées. Un homme s’arrête et nous emprunte un briquet. Il nous offrira 5-6 avocats et nous conseillera des hots pools non loin de là. Ce que nous ferons dès le lendemain matin. A notre sortie, le soleil est revenu.
C’est dingue comme ça change la vue, et la vie, les rayons du soleil.
La vie reprend. Les gens se baladent partout, ils ont même l’air de rire et de danser quand ils marchent.
Le soleil avec nous, nous voilà donc approchant Rotorua.
Rotorua, c’est une ville située dans la grande zone géothermale au centre de l’ile du Nord. Il y a des lacs chauds, très chauds. Bleu, oranges, blancs, noirs,… Mais aussi très acides.
Alors laisse tomber la baignade.
Mais bon, du coup, il y a des touristes à la pelle. Et les activités spéciales touristes qui vont avec. Avec tout ça, on ne sait plus trop où donner de la tête. Le business touristique s’est approprié toutes les merveilles de cette région. Ainsi, un grand nombre de parcs, tous plus ou moins différents, proposent d’observer l’activité géothermale (naturelle rappelons-le) et tous, à des prix exorbitants.
Même si nous tentons de l'oublier, nous sommes aussi de véritables de touristes. Alors puisqu'on ne dois pas louper ces activités, le parc de Waimangu sera notre élu.
C’est impressionnant. Magnifique et parfois même magique.
Cette rivière qui ne cesse de bouillir tout au long de son lit. Ce lac aux 5 couleurs. Ce geyser, le plus grand du monde.
Mais j’ai du mal à m’immerger. Le sentier est tout bien balisé, plein de gens empruntent le sentier armés d'appareils photo. J’ai l’impression que le « décor » n’est pas réel...
Après cela, notre activité nomade va se réduire quelque peu. Non pas que l’on se lasse du mouvement, mais les activités touristiques se multiplient dans la région. Le cadre est pour autant génial. Alors nous en profitons à notre manière. Habitant ici et là, les différents lacs de la région.





Taupo
C’est durant ces temps de « calme » que nous avons les plus grandes discussions. Qu’elles soient internes, ou partagées.
La parole laisse place à l’écrit. Les écrits sont enivrés de musique. La musique est révélée dans les mots. Les mots sont libérés par l’émotion. L’émotion est parfois partagée. Et enfin la parole reprend place pour laisser les maux s’ennuyer. Essuyés par leur révélation. Leur compréhension.
Ces moments sont très riches.
Taupo c’est avant tout un gigantesque lac. Avec encore une fois, tout un tas d’activités touristiques à y faire autour.
L’eau du lac est pure, tellement pure qu’elle est potable.




Le lac est abreuvé par une rivière parsemée de cascades, les Huka Falls. C’est magnifique. L’eau est d’un bleu…


L’avantage à Taupo, c’est la facilité à trouver du free camping. Accueillies par un superbe arc en ciel sur le lac, nous avons élu domicile pour quelques jours dans ce que nous appellerons « la maison ».






Ce que nous attendons ici, en fait, ce sont 3 jours de beau temps consécutifs pour faire le mondialement connu Tongariro Crossing. Mais cela n’arrivant pas, nous décidons de descendre sur Napier, rendre visite à Justine.
Napier
Sur la route, un grand nuage surplombe la montagne. Isaline croit voir un feu dans la montagne. Parce que le reste du ciel est bleu, il fait chaud et pas un nuage ne brise la lumière du soleil.
Et nous voilà en haut de la montagne, ravie de traverser un nuage!
… Notre joie va bien vite redescendre, puisque nous ne reverrons pas le soleil avant le lendemain.
Du coup, bin Napier, on n’a pas trop aimé au départ. C’était tout gris, avec un grand port de pêche et une grande baie de mer, avec non pas du sable, mais des galets.
Mais le lendemain, le soleil pointe son nez et change encore une fois notre vision des choses.


Le centre-ville de Napier a des allures de Walt Disney. On dirait une fausse ville. Les commerces sont de multiples couleurs, et ont tous leur style d’écriture bien particulier. Les panneaux de signalisations adoptent eux aussi la même police d’écriture. Et puis, il y a un parc, dans lequel une trentaine de cygnes et quelques canards, poursuivent furieusement les baladeurs, afin de quérir le St Graal pain dur. Au départ, c’est effrayant. Si, si je vous assure.
C’est à Napier que nous buvons notre premier verre dans un bar en compagnie de Justine et de Rocky, l’homme qui fait d’elle à présent, une résidente néo-zélandaise. Si son histoire peut sembler extraordinaire « trouver l’amour au bout du monde », elle est bien loin d’être la seule dans ce cas ici. Pas moins de 4 personnes m’ont déjà compté cette histoire, qu’ils viennent d’Allemagne, d’Angleterre ou de France.
Les kiwis seraient-ils de merveilleux partenaires ? Ou bien est-ce la Nouvelle Zélande qui rend amoureux ?
Et si c’était le voyage qui ouvrait les portes de la connaissance ? De sa connaissance.
Impliquant une meilleure entente avec soi, et donc une meilleure entente avec l’autre.
A bon entendeur….
Napier dispose d’un free camping où il est possible de passer maximum 3 nuits d’affilées. Ce que nous faisons. Rencontrant ainsi plusieurs personnes et partageant ainsi de chouettes conversations, quelques bières, et bien entendu, nos bons plans et expériences respectives.


Après ces 3 nuits, Justine nous présente un parking sur lequel il n’est pas interdit de dormir puisque rien n’est précisé et qu’il y a des toilettes à proximité.
Ouais, les toilettes, on les chasse maintenant.
Parce que là où il y a des toilettes, il est autorisé de dormir. Ce parking à quelques bons avantages tels que le super marché de l’autre côté de la route, la laverie, et la borne wifi. Que personne ne s’emballe, le wifi nous est limité. Il y a aussi un centre aquatique ou nous pouvons prendre une douche pour un peu plus d’un dollar. Si on oublie quelques détails un peu moins enchantant, c’est un très bon endroit pour dormir tranquillement et visiter un peu la région.
Ainsi, nous ferons une marche d’un peu plus de 5h le long de la plage dans le simple but d’observer les ganetts. Ce sont de très gros oiseaux qui vivent principalement sur ce « Cap Kidnapper’s ». Cap, qui est privé, voilà pourquoi le seul moyen de les approcher est de longer la plage.

Les ganetts, viennent sur le Cap pour se reproduire. Quand bébé est né, il est nourri pendant 5 mois par papa, maman, sans bouger du nid. A la fin de cette période, ils sont suffisamment grands et forts pour migrer vers l’Australie. C’est à cette période que nous les avons vus. Nous avons donc observé de grandes peluches toutes moutonneuses, prête à s’envoler pour le grand voyage. Les jeunes Ganetts partent vivre entre 3 et 5 années sur les côtes australiennes. En quelque sorte, ils vont y faire leur crise d’ado. Et puis ils reviennent au pays. Sur le Cap. Ils y trouvent la femme de leur vie, et se reproduisent. La femme de leur vie…. M’enfin, si elle n’est pas en retard, si elle ne meurt pas, si elle n’est pas trop faible et si elle est fertile. Oui, dans le cas contraire, elle sera évidemment remplacée.
Nous allons aussi grimper (en voiture) le Te Mata Peack, d’ici la vue est imprenable sur Hawk’s bay. Isaline y fera une rando de quelques heures, pendant que je gratterais l’encre au sommet. Le coucher de soleil y est magnifique, laissant les nuages jouer de l’ombre sur les collines.



Nous repartirons de Napier quelques jours plus tard, l’objectif est maintenant de faire la partie de la Bay of Plenty que nous n’avons pas encore faite, repasser par Taupo pour le Tongariro Cross et de revenir à Napier pour y faire du fruit picking.
On the road again!

Comments